Week of the Referee: Coup de projecteur sur Linus Hardegger

Linus, pourquoi as-tu commencé à siffler?

Linus Hardegger: Quand j'ai commencé à jouer au handball à l'âge de sept ans, j'étais toujours celui qui voulait plutôt siffler que jouer. J'avais toujours l'impression de mieux connaître les règles que les autres. A 15 ans, une année après mon frère Simon, j'ai absolument voulu commencer la formation d'arbitre. Bien sûr c'est sympa de jouer soi-même, mais de siffler un match, c'est beaucoup mieux.

Quel côté de tes tâches te fascine le plus?

Linus Hardegger: On doit prendre une décision en une fraction de seconde. Elle devrait non seulement être correcte, mais aussi indiquée de manière claire et convaincante. A notre âge, il n'est pas toujours facile de siffler un match de 1ère ligue Hommes et d'avoir le respect de tous au départ. Mais de l'atteindre au fil du match, c'est ce qui me plaît le plus. C'est génial de terminer la rencontre sur une bonne entente avec les deux équipes et de savoir qu'au prochain match, elles seront contentes qu'on les resiffle.

Qu'as-tu appris en tant qu'arbitre?

Linus Hardegger: J'ai appris beaucoup de choses en deux ans et demi. J'apprends à gérer des situations difficiles, de prendre des décisions en étant sous une pression extrême. On apprend également beaucoup dans le contact avec les entraîneurs et joueurs. Il est important de trouver un compromis entre un comportement collégial et d'être celui qui prendra la décision finale.

Quelles expériences t'aident également dans ta profession ou dans d'autres domaines?

Linus Hardegger: Pour moi, la fonction d'arbitre est une école de vie. On doit prendre des décisions, parfois on doit encaisser beaucoup, et une erreur peut être décisive dans un match. Il n'est pas toujours facile d'être concentré durant 60 minutes, mais cela m'aide aussi dans ma vie quotidienne. J'ai également beaucoup plus confiance en moi, et plus de facilité à partler devant un public, à l'école par exemple.

Quelle a été l'expérience la plus marquante en tant qu'arbitre?

Linus Hardegger: Le deuxième match des play-offs en M17 Elite a été notre match le plus intense jusqu'à présent. Devant 450 spectateurs, nous avons dû décider si le ballon avait traversé la ligne du but avant la fin du temps réglementaire. C'était une décision qui a directement influencé l'issue de ce championnat, nous avions une responsabilité énorme.

Si tu pouvais faire un voeu comme arbitre, lequel serait-ce? 

Linus Hardegger: Quand l'ambiance est bonne, quand les spectateurs font du bruit, nous avons aussi plus de plaisir à siffler un match. Nous sommes d'autant plus motivés à participer lorsque les matchs deviennent de vrais événements.