Michael Suter: «L’équipe a envie de cette qualification»

Michael Suter, comment vous sentez-vous avant ce premier stage d’entraînement ?

Michael Suter: Nous avons hâte de pouvoir enfin à nouveau travailler ensemble. Je perçois l’impatience du public à voir jouer l’équipe nationale. La participation aux Championnats d’Europe en janvier a donné de l’élan au handball suisse. Aujourd’hui, tout le monde attend la suite. L’équipe a apprécié de disputer des matches sur la grande scène internationale et y a pris goût. En dépit de l’absence de nos professionnels qui jouent à l’étranger, l’équipe sera forte au stage d’entraînement. Le stage servira à la fois à consolider les bases de notre jeu et à d’intégrer à l’équipe les plus grands talents de la LNA.

Une participation aux Championnats du Monde n’est cependant pas prévue pour le moment. Les éliminatoires en Europe ont été annulées en raison de la pandémie et la Fédération Internationale de Handball (IHF) n’a pas attribué de Wild Card à la Suisse.

Michael Suter: L’annulation des playoffs pour les Championnats du Monde pour cause de pandémie a été un coup dur, que nous avons dû accepter. Avec l’annulation, nous avons perdu toute chance de nous qualifier. Après les bons résultats obtenus aux Championnats d’Europe (16ème place), nous avons été très déçus de ne pas recevoir une Wild Card. Si 16 équipes européennes peuvent participer aux Championnats du Monde, il devrait alors s’agir des Top 16 du continent. Les douze dernières années, nous avons consacré un temps et une énergie considérables pour parvenir à réaliser ce classement. Il nous est difficile de comprendre pourquoi deux équipes, bien que classées nettement derrière la nôtre aux Championnats d’Europe et dont nous avons même largement battu une à Göteborg, ont obtenu elles le droit participer aux Championnats du Monde.

Le prochain objectif est la prochaine qualification pour les Championnats d’Europe.

Michael Suter: Oui, cet objectif est capital pour nous. L’équipe est motivée, les joueurs veulent absolument à nouveau participer aux Championnats d’Europe. Une qualification n’est pas une évidence, surtout dans ce groupe aussi fort avec le Danemark et la Macédoine du Nord. Mais nous nous battrons avec toujours la même motivation et le même courage.

Pensez-vous que compte-tenu de la situation pandémique, il soit réaliste d’envisager que les matchs se dérouleront comme prévu début novembre?

Michael Suter: Nous organisons bien-entendu notre préparation comme si tous les matchs allaient être joués comme convenu. Nous serons prêts, où et à quelque moment que ce soit.  De manière plus réaliste: les chances de pouvoir jouer en novembre sont de l’ordre de 50%. Les matchs internationaux – mais plus encore les matchs d’équipes nationales - posent de grands défis en termes de déplacements et de mises en quarantaine. Mais nous sommes prêts à faire face à de telles conjonctures.

Dans quelle mesure les normes à respecter se reflètent-elles sur votre quotidien?

Michael Suter: Notre travail quotidien à l’Académie de Schaffhouse doit s’adapter aux consignes de sécurité, mais notre programme se poursuit comme nous l’avons espéré. Nous nous concentrons principalement sur ce qui est à améliorer. Nous sommes à ce jour, naturellement dans le respect des règles sanitaires, en mesure de travailler de manière efficace et professionnelle. Le match de la Supercup m’a néanmoins ramené à la situation actuelle, en raison du port obligatoire du masque.

Vous avez dernièrement reçu à Winterthur le prix du meilleur entraîneur, après que la soirée de remise des prix ait dû être annulée en juin. Comment jugez-vous les performances sportives que vous avez vues?

Michael Suter: Cela a surtout fait du bien de revoir des matchs de handball. L’intérêt du public, qui a enfin pu assister à un match, était perceptible. C’était une Supercup intense et passionnante. J’observe un grand engagement de la part de plusieurs organisations de la LNA. Beaucoup de ces clubs aspirent à accéder au Top 3. J’apprécie beaucoup cet état d’esprit.

Source: Marco Ellenberger | Photos: Alexander Wagner | Übersetzung/Traduction: Muriel Fiechter Oberholzer.