08.01.2020
Les handballeurs suisses débuteront vendredi dans l'Euro avec le match d'ouverture contre la Suède à Göteborg (en direct sur TV24 et rts.ch/sport). Les autres adversaires seront la Pologne et la Slovénie.
17 janvier 2016. La Suisse s’incline 21-34 face aux Pays-Bas lors du match de play-off pour les championnats du monde et se trouve à un point bas. Pour la onzième fois consécutive, elle rate les qualifications pour un Mondial. Quatre ans plus tard, l’état émotionnel est tout autre. La sélection de la FSH est sur le point de disputer son premier grand tournoi depuis l’Euro organisé dans son propre pays en 2006.
L’engagement de Michael Suter comme entraîneur national constitua le tournant ; auparavant, le nouveau sélectionneur avait consolidé les équipes nationales M18 et M21 dans l’élite mondiale élargie. Âgé aujourd’hui de 44 ans, Suter entama une profonde mutation, renforça l’équipe de jeunes talents acceptant de tout miser sur le handball. Suter ne fait pas les choses à moitié. «Il n’est jamais satisfait et veut toujours nous faire progresser», explique le gardien et capitaine Nikola Portner.
Un fait illustre la méthode minutieuse de Michael Suter : il suit toutes les rencontres de ses protégés. Aujourd’hui, neuf d’entre eux sont engagés à l’étranger, soit en Allemagne, soit en France – après trois mois passés à Flensburg en tant que renfort, Marvin Lier retourne à Pfadi Winterthur à la fin de l’Euro. Cette évolution a permis de réduire la charge de responsabilité qu’endossait Andy Schmid. Le joueur exceptionnel de 36 ans, évoluant auprès des Rhein-Neckar Löwen et élu comme MVP de la Bundesliga à cinq reprises est totalement convaincu par le projet et la méthode de Suter et s’était résolu à réintégrer l’équipe nationale. De même, Alen Milosevic, pivot engagé à Leipzig, a remis le maillot suisse suite aux pourparlers avec le sélectionneur national.
Les Suisses se rendent à Göteborg en affichant leurs ambitions. «Nous n’avons pas besoin de nous cacher, nous pouvons battre n’importe qui si nous nous battons ensemble et que l’harmonie fonctionne.» Concernant son objectif, Suter répond: «Chacun de nous possède ses propres rêves. Mais cela ne fait pas vraiment sens de les crier sur tous les toits.» En premier lieu, il demande à son équipe de réussir son apparition face à la Suède lors du match d’ouverture à Göteborg. Les 16 dernières confrontations s’étaient soldées par une défaite – la dernière victoire face aux Scandinaves remontent au 25 octobre 1992 (26-18). Vendredi, les Suisses joueront dans pas moins de 12'000 spectateurs. «Nous avons toujours bien joué devant un public en masse. Cela nous renforce», déclare Suter, optimiste.
Hormis Andy Schmid, aucun des joueurs suisses n’a disputé de grand tournoi jusqu’à présent. Pas de quoi parler de faiblesse, selon Suter. «La qualification était bien plus importante», souligne-t-il, «c’était une étape clé.» Depuis, les Suisses ont remporté leurs cinq matchs, contre la Tchéquie à deux reprises, puis contre l’Ukraine, la Tunisie et les Pays-Bas lors de la Yellow Cup.
Pour pouvoir se qualifier pour le tour principal, la Suisse doit terminer le tour préliminaire au deuxième rang au moins. Même si Suter perçoit son équipe comme outsider dans chacune des trois rencontres – y compris la Pologne, en pleine mutation – il est convaincu que le groupe F pourrait amener «bien des surprises que personne n’attend réellement.»
Le match d’ouverture contre la Suède le vendredi à 20h30 sera diffusé en direct sur TV24 (en allemand) et sur rts.ch/sport.
A la suite de la Yellow Cup, le cadre sera réduit à 17 joueurs.
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