Académie féminine de handball: Rétrospective du premier mois

«Je suis très positive après ce premier mois. En règle générale, j'ai plutôt de la peine à me sentir à l'aise auprès de personnes inconnues et loin de chez moi – mais ici, j'ai rapidement trouvé ma place. Je m'entends très bien avec ma famille d'accueil, cela me rend le début également plus facile. Nous parlons régulièrement ensemble, par exemple après les repas ce qui me fait du bien. D'autant plus que j'habite dans une famille de handballeurs, nous avons toujours un sujet d'actualité.

Le rythme soutenu me plaît beaucoup. Je m'entraîne beaucoup – je sais pourquoi je le fais. Se lever tôt, première séance de musculation, ensuite l'école, puis l'entraînement en salle, au final je rentre fatiguée le soir et aimerais juste manger et dormir. Mais c'est un sentiment agréable, parce que je ressens tout ce que j'ai fait durant la journée.

Les entraînements sont intéressants et diversifiés, et je trouve cool de pouvoir m'entraîner dans le centre et avec les autres joueuses de l'académie. Nous avons toutes le même objectif et voulons toutes progresser. Chaque jour, j'apprends quelque chose de nouveau. Je savais que l'OYM était très en avance, mais dans la réalité, c'est carrément hallucinant. A la salle de fitness, j'ai vu et utilisé des machines pour des muscles dont je ne savais même pas que l'on pouvait les entraîner distinctement.

Le cadre scolaire et la collaboration avec le corps enseignant sont supers. Il est rare que tous les étudiants soient présents en même temps, parce que le sport est toujours prioritaire. Je souhaite gagner en sécurité et en confiance en moi, et m'améliorer au niveau technique. Comme mon équipe ne s'entraîne pas le vendredi soir, je rencontre mes coéquipières directement le week-end au match. Jusqu'à présent, cela fonctionne plutôt bien. Durant les matchs de championnat, je souhaite mettre en pratique ce que j'apprends à l'Académie.»

«Au début, j'ai dû m'habituer au quotidien et au nouveau rythme, mais maintenant ça fonctionne. J'avais beaucoup de respect de la situation, d'être loin de ma famille et de ne plus voir mon environnement connu. Mais je commence à m'y sentir à l'aise. Je m'entends bien avec ma famille d'accueil, cela m'aide. Les premières semaines sont passées très vite.

Le centre OYM m'impressionne beaucoup. Je suis reconnaissante et aussi un peu fière d'avoir la possibilité de m'entraîner au sein de l'Académie. Les entraînements me plaisent et nous nous entendons très bien. Néanmoins, les journées sont fatigantes, le soir je suis fatiguée et n'ai plus vraiment d'énergie pour faire autre chose.

A l'école, l'accent est mis sur l'autonomie et cela me plaît. Etant donné que je n'étais pas dans un cursus sport-étude avant, cette situation où le sport est prioritaire est toute nouvelle pour moi. Avant c'était difficile lorsque je souhaitais déplacer un examen en raison du handball par exemple. Maintenant ce n'est plus du tout problématique.

Je veux mettre en œuvre dans mon club ce que j'apprends à l'Académie. La collaboration avec mes coéquipières fonctionne très bien, même si je m'entraîne uniquement le vendredi soir avec elles. Elles demandent toujours comment s'est passée ma semaine et ce que nous faison à l'Académie.»

Martin Albertsen, quels sont vos sentinements après le premier mois de l'Académie?

Martin Albertsen: Je suis très content. Pour l'instant le lancement s'est déroulé de manière idéale. Nous voyons déjà de grandes étapes d'évolution chez les joueuses. Elles amènent dans leurs clubs respectifs ce qu'elles apprennent ici, et sont encouragées par leurs entraîneurs à les appliquer. De plus, l'ambiance et la collaboration au sein de l'Académie sont très positives, c'est important pour moi. Bien entendu, il y a des jours où nous devons pousser les joueuses un peu plus. Mais elles travaillent très dur pour atteindre leurs objectifs.

Dans quels domaines peut-on voir des progrès?

Martin Albertsen: Il s'agit surtout des bases, de la coordination. Les joueuses apprennent de nouvelles techniques, par exemples de nouvelles feintes. Nous travaillons régulièrement la bonne exécution, par exemple dans les tirs en extension. Dans ce domaine, nous avons remarqué rapidement des progrès, aussi durant les matchs en club. Je souhaiterais que les coéquipières s'inspirent aussi un peu des joueues de l'Académie et qu'elles essaient de les copier. A ce moment-là, on aura l'évolution que nous souhaitons tous atteindre.

Est-ce que l'évolution continuera-t-elle aussi rapidement?

Martin Albertsen: Non, il ne faut pas mettre la latte trop haute au début. Cela nécessite de la volonté et de l'endurance. Après les premiers progrès rapides du début, il est certain que les prochaines étapes seront plus difficiles. Beaucoup de choses doivent être répétées encore et encore durant le quotidien; cela peut même paraître ennuyeux au bout d'un certain temps. C'est mon rôle d'intégrer les mêmes contenus dans des exercices différents et de créer ainsi des entraînements diversifiés.

Qu'attendez-vous maintenant des joueuses?

Martin Albertsen: En priorité qu'elles continuent à travailler dur pour évoluer dans différents domaines: attaque, retrait, défense etc. Nous avons l'ambition de former des joueuses au meilleur niveau international possible, et pour cela beaucoup de petites pièces du puzzle seront nécessaires. Les joueuses devront rester patientes pour réaliser les prochaines étapes. Nous nous entraînons jour après jour, et à un moment donné, on aura à nouveau fait un pas en avant. Il faudra de la conviction et de la volonté de la part des joueuses, et que chaque jour elles donnent le maximum.

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