«Sans arbitres, il n'y aurait pas de handball»

«Depuis des années, notre club n’a pas suffisamment d’arbitres. Alors nous avons décidé de nous lancer ensemble dans cette formation.» Âgées de 18 ans, Mascha Frei et Chiara Greminger, jouent dans la même équipe depuis six ans dans leur club, le HC Stammheim. S’engager ensemble a été important pour elles: «A deux, on peut se soutenir mutuellement.»

Mascha et Chiara ont suivi le cours de base à Olten. L’objectif de ce premier échelon: Montrer aux futurs arbitres comment se comporter, gesticuler et communiquer sur le terrain – et pas uniquement en théorie, mais surtout dans la pratique. «La plupart jouent au handball et savent comment l’arbitre donne un carton jaune, siffle un penalty ou sort un joueur», explique Beat Nagel, le responsable du cours. «Mais c’est quand même différent lorsqu’on doit faire le geste soi-même, surtout pour les plus jeunes participants.»

Assumer la responsabilité

C’est ce qu’a également vécu Mark Alton. Cet ailier âgé de 15 ans, engagé auprès du HC Ehrendingen, a aussi participé au cours à Olten. Son verdict: «Ce n’est pas simple d’endosser ce rôle et d’assumer la responsabilité. Mais c’est très enrichissant.» Ce qui le fascine le plus dans la fonction d’arbitre? «De participer au match, mais d’une autre façon.»

Outre le comportement et le rôle spécifique de l’arbitre, le cours de base introduit aussi les premiers éléments de compréhension du jeu et des règles. «A la fin du cours, les aspirants devraient avoir le sentiment de pouvoir aller sur le terrain et siffler», résume Beat Nagel. Un objectif que les trois jeunes aspirants ont atteint: peu après le cours, Mark a pu effectuer ses premiers engagements lors d’un tournoi M13. «Ça s’est bien passé même si un match était très intense», se réjouit-il.

17 arbitres sifflent déjà

En comparaison avec l’ancien modèle, la nouvelle formation des arbitres est composée de plusieurs modules. Le cours de base ne constitue qu’un élément parmi d’autres, des entretiens, cours et périodes d’engagements pratiques se succèdent. Autre nouveauté du programme: l’entretien initial que les responsables régionaux assurent avec chaque personne intéressée avant de se lancer dans la formation. «Par ce biais, les participants sont vraiment motivés et connaissent les attentes et conditions pour devenir arbitre», estime Beat Nagel.

Même son de cloche chez les autres responsables de la formation: Après une année de période d’essai, le bilan est positif. Les aspirants saluent notamment l’accompagnement individuel garanti durant toute la formation, tout comme les périodes pratiques. L’enthousiasme se reflète aussi dans les chiffres: très peu d’aspirants ont interrompu le cursus de formation ; à l’inverse, 17 personnes l’ont déjà terminé et s’engagent comme arbitres officiels de la FSH.

Encourager d'autres joueurs

C’est également l’objectif de Chiara, Mascha et Mark. Au travers de leur engagement, les trois aspirants veulent encourager d’autres joueuses et joueurs à se lancer et siffler l’un ou l’autre match. «En tant qu’arbitre, on apprend aussi beaucoup sur soi-même», estime Mark. Et Mascha et Chiara résument: «Le handball a besoin d’arbitres – sans eux, nous ne pourrions pas jouer non plus.»

Depuis le lancement de la nouvelle formule de formation, 125 personnes l’ont officiellement débutée, dont 17 l’ont d’ores et déjà terminée. Seules 4 personnes l’ont interrompu depuis mars 2019, une vingtaine environ souhaite commencer la formation à un autre moment.

En comparaison avec les chiffres de la saison 2017/18, le nouveau modèle ne formera pas moins d’arbitres qu’auparavant. Durant la saison citée, environ 70 personnes avaient participé aux cours de base, mais moins de la moitié avait finalement rempli la fonction.

La nouvelle formation des arbitres est composée de 6 modules que les aspirants parcourent en l’espace de douze mois environ. Des entretiens, cours et périodes pratiques se succèdent, le test des règles clôture la formation.