Mondial 2021: La Suisse vainqueur de l'Islande au tour principal

Déroulement du match

La Suisse et l‘Islande se sont livrées une bataille défensive par excellence au début du tour principal du Mondial. La défense suisse postée devant un Nikola Portner phénoménal domina très tôt le déroulement du match et réussit à repousser les Islandais qui jusqu’alors avaient pu miser sur leur jeu d’attaque. L’équipe de l’entraîneur Michael Suter put prendre une, voire deux longueurs d’avance, mais manqua d’accroître son avantage malgré plusieurs belles occasions.

La deuxième partie du match fut un reflet identique aux 30 premières minutes. L’Islande perdit très tôt son joueur le plus expérimenté Alexander Petersson sur carton rouge (33e) et ne trouva pas de solution en attaque face au bloc défensif insurmontable autour de Michal Svajlen, Samuel Röthlisberger et Alen Milosevic. Mais de l’autre côté, la défense islandaise travailla autant pour déjouer l’offensive suisse, anticipant et empêchant le jeu avec les pivots Alen Milosevic ou Samuel Röthlisberger.

Ainsi, le résultat du match resta incertain jusqu’au dernières minutes et fut marqué, comme il y a deux jours face à la France, par un suspens maximal. Après avoir été menée à la 55e minute (16-17), la Suisse trouva les solutions nécessaires ; le sixième but d’Andy Schmid marqua le point final à cette deuxième victoire suisse au Mondial 2021.

Joueurs clés

Comme lors du match contre la France, c’est la performance défensive de l’équipe suisse qui impressionne. Le bloc entre Svajlen-Röthlisberger-Milosevic fonctionne et s’entend à merveille et, soutenu par le gardien Nikola Portner au meilleur niveau (43 pourcents d’arrêts), répond au plus haut niveau international. N’oublions pas Lenny Rubin et Cédrie Tynowski qui montrent aussi un travail défensif remarquable sur les côtés. En chiffes, cela correspond à sept tirs bloqués, deux interceptions, 13 arrêts du gardien et un jeu offensif islandais dont ne résulta un but qu’à 42 pourcents des attaques.

A souligner

Le quatrième match en sept laisse des traces. Marvin Lier n’était pas totalement remis au début du match, et Michal Svajlen avait un cut sous l’œil. Même Andy Schmid faisait allusion aux forces limitées à l’issue du match. L’équipe de base du sélectionneur Michael Suter est exposée, depuis la semaine passée, à un effort extrême. C’est logiquement la régénération qui est au centre des activités lors des jours de repos. Mais il est aussi évident que pour les matchs à venir face au Portugal et à l’Algérie, les autres acteurs du cadre suisse devront davantage épauler le sept de base. Ce qui offrira plus d’opportunités aux joueurs qui, jusqu’à présent, ont obtenu moins de temps de jeu.

La suite

Le rythme entre jours de match et jours de repos est maintenu au tour principal. Jeudi, l’équipe suisse dispose d’un jour de repos. Vendredi, elle affrontera le Portugal lors de son deuxième match du tour principal (15h30, heure suisse).

Michael Suter (entraîneur): «C’est une histoire de folie de plus que nous vivons à ce Mondial. Plusieurs joueurs ont entamé ce match les jambes lourdes, mais nous savions qu’il nous restait quelques forces en réserve. Il était évident que nous ne verrions pas beaucoup de buts cet après-midi. Cela a donné un avantage à nos défenseurs qui jouent un tournoi excellents. Nous l’avons vu face à la France, et c’est incroyable que nous avons réussi à faire encore mieux aujourd’hui. Nous voulions cette victoire, et la défense a tout faire pour la remporter. Nikola Portner était une fois de plus phénoménal. Nous avons fait notre travail et forcé notre adversaire à ne marquer que 18 buts alors qu’il a l’habitude d’en marquer une trentaine. J’espère que nous avons pu faire plaisir à nos supporters en Suisse qui nous soutiennent en ces temps souvent difficiles.»

Andy Schmid (arrière central): Ce n’était certainement pas un beau match à voir, mais un réel combat d’usure. On parle souvent de l’offensive, de jolis buts. Mais ce qu’ont fait Samuel Röthlisberger, Misha Svajlen et Alen Milosevic aujourd’hui et aussi les jours précédents, est absolument impressionnant. Physiquement, nous commençons à ressentir nos limites, mais en même temps, nous surfons sur une vague que nous voulons perpétuer. On ne réfléchira pas trop au prochain match et on donnera tout contre le Portugal. Même si personne ne refusera le jour de repos prévu demain. J’espère que l’entraîneur le voit de la même manière.»

Nikola Portner (gardien, capitaine): "Je profite de chaque minute depuis que j’ai reçu l’appel me disant que nous allions participer au Mondial. Personnellement, c’est une revanche réussie. Les play-offs prévus en juin 2020 justement face à l’Islande, avaient été annulés, et on était déçus parce que nous pensions pouvoir faire un exploit. Avec ce match, nous avons pu montrer de ce que nous sommes capables. Je suis très fier de l’équipe et heureux de pouvoir représenter la Suisse ici. Nous sommes une équipe incroyable tant sur le terrain qu’en dehors, et c’est un pur plaisir de jouer ce Mondial avec mes coéquipiers.»

Mondial 2021: Tour principal
Suisse - Islande 20:18 (10:9)
Madinat Sittah Uktubar. – pas de spectateurs. - AR Schulze/Tönnies (GER).
Suite des buts: 2:1, 2:3, 5:3, 7:5, 7:7, 10:9; 11:9, 11:11, 13:11, 13:13, 14:13, 14:15, 16:15, 16:17 (55.), 19:17, 20:18.
Sanctions: 5x 2 minutes contre la Suisse, 2x 2 minutes et carton rouge (Petersson/33e) contre l’Islande
Suisse: Portner (13 arrêts)/Bringolf (pour 1 penalty/1 arrêt); Schmid (6 buts/1), Rubin (1), Tynowski (3), Svajlen, Lier (1), Sidorowicz (4), Raemy (3), Röthlisberger, Schelker (1), Tominec, Zehnder, Milosevic (1), Novak, Ben Romdhane.
Islande: Björgvinsson (1 arrêt/Gustavsson (2 buts, 9 arrêts); Viggo Kristjansson (2 buts/1), Elisson (2/1), Jonsson (2), Gislason, Gudmundsson (4), Petersson (1), Gunnarsson, Gisli Kristjansson (2), Arnarsson, Gudjonsson (1), Gretarsson (1), Kristjan Kristjansson (1), Vidarsson.
Remarques: Suisse sans Meister (blessé), Küttel (malade), Maros (testé positif), Gerbl et Grazioli (pas engagé). Arrêt de Portner sur penalty d‘Elisson (39e/13:12). Arrêt de Bringolf sur penalty de Viggo Kristjansson (52e/16:15).