Aide aux réfugiés avec Sport4Refugees: «Cadre adapté pour une action positive»

Alessandra Corsten a pris connaissance de l'offre par le biais de Sport4Refugees sur internet, et s'est dit: «Pourquoi pas? Chaque club peut s'engager dans ce domaine.» Alessandra est joueuse et ambassadrice HfE au sein du club Uni Bern-Handball de la ville de Berne. Bien que le club ne compte 'que' des équipes actives, il serait prêt à offrir aux personnes réfugiées un environnement adéquat pour pratiquer un sport. C'est pourquoi Alessandra a participé à la première soirée d'information organisée en mai par la FSH en collaboration avec Sport4Refugees.

«Il était important pour moi d'apprendre comment une éventuelle intégration peut se dérouler concrètement - avec qui allons-nous être en contact, à quoi devons-nous faire attention et quelles sont les possibilités de continuer à soutenir les personnes?» Les informations pratiques rassemblées par la section FSH Compétition sur la manière de gérer la licence des réfugiés ont également été précieuses pour la handballeuse. «Toutefois, cela concernait principalement les offres dans le domaine des enfants et des jeunes», poursuit-elle. Selon les besoins, elle espère qu'une collaboration aura également lieu entre les clubs. «Par exemple avec les Köniz Cats Handball, qui ont également participé à la manifestation et ont des équipes juniors.»

Initiation au handball pour des enfants ukrainiens

Marlene Zbinden, de Wacker Thun et Rotweiss Thun, a également recueilli les premiers inputs pour un éventuel accueil de personnes ayant fui leur pays au sein du club. «Dans les clubs, nous avons déjà réfléchi à différentes choses qui seraient possibles.» Avec l'aide de la joueuse et entraîneuse ukrainienne Olena Chubenko et le soutien de plusieurs personnes déjà engagées dans l'entourage du club, une offre spéciale pour les enfants réfugiés devrait déjà voir le jour dans les prochains jours. Olena Chubenko est arrivée en Suisse avec son fils en mars dernier.

«Dans un premier temps, nous voulons proposer des entraînements d'initiation en ukrainien, afin que la barrière de la langue ne devienne pas un obstacle dès le début», explique Zbinden. Une salle supplémentaire a été louée à cet effet à Thoune. «Si les enfants apprécient et veulent continuer à jouer, ils pourront dans un deuxième temps rejoindre les équipes respectives.» Le premier entraînement d'initiation en ukrainien aura lieu dès le samedi 11 juin.

Afin de promouvoir l'offre de manière durable, les clubs de Thoune souhaitent également soutenir concrètement Olena Chubenko dans son intégration en Suisse. «Avec son fils, elle suit déjà régulièrement l'entraînement des moins de 9 ans - pour tous les deux, c'est très utile pour continuer à assimiler la langue et se sentir plus sûrs.» Marlene Zbinden espère que les clubs pourront ainsi offrir quelques heures de distraction et d'activité sportive aux personnes ayant fui leur pays.

En collaboration avec le projet Sport4Refugees, la Fédération suisse de handball (FSH) propose une aide et un réseau aux clubs et aux réfugiés. La fédération prend par exemple en charge les frais de nouvelles inscriptions et les frais de licences enfants et jeunes pour les réfugiés jusqu'à un montant total de 2'000 francs. Les clubs prêts à accueillir plusieurs réfugiés dans leurs offres sportives peuvent s'annoncer directement à Sport4refugees et participer à l'atelier gratuit (8 juin). 

Sport4Refugees est une initiative internationale de l'organisation à but non lucratif Responsiball. La fondation suisse Heinz-Schöffler soutient également le projet.

Source: Carolin Thevenin