Après l’élimination en play-offs: prises de conscience et adieux émouvants

Bien sûr, le Portugal a été la meilleure équipe lors des deux matchs de play-offs et a finalement montré les limites à la Suisse en marquant le score total de 66-54. Pourtant, l’après-midi de handball le dimanche passé n’était pas mauvais. Ne serait-ce qu’en raison des coulisses à Winterthour. 1950 spectateurs et spectatrices ont assuré une ambiance extraordinaire au WIN4. L’entraîneur national Michael Suter a déclaré: «Nous voulions absolument participer à cette Coupe du monde et aurions aimé offir au public une victoire à domicile. Il est agréable de constater que, malgré la défaite, nous avons reçu de nombreux échos positifs concernant notre prestation.»

Sur l’ensemble des deux matchs, c’est surtout la constance au plus haut niveau qui a manqué pour réaliser le grand coup. En effet, tant à Guimaraes qu’à Winterthour, les Suisses ont connu des phases de jeu très fortes. Malheureusement, ils n’ont jamais réussi à maintenir ce niveau sur une longue période et à déstabiliser le Portugal. Suter: «Nous n’avons jamais réussi à profiter du moment et à mettre l’avantage de notre côté. Cela aurait pu être le cas lorsque nous menions 11-9 au match retour – ou au match aller, lorsque nous avons rattrapé notre retard dans chaque mi-temps, juste pour encaisser des buts et nous refaire distancer.»

Les Portugais ont toujours eu une longueur d’avance sur les Suisses. Suter l’explique par des problèmes défensifs: «Si nous étions compacts sur les positions centrales, les choses allaient trop vite pour nous sur les ailes. Si nous défendions plus largement, il y avait un mètre d’espace supplémentaire au centre.»

L’entraîneur national a également vu des points positifs pendant cette semaine, notamment la cohésion de l’équipe: «Il y avait un groupe qui fonctionnait bien à l’œuvre. Nous n’avons jamais abandonné et nous aurions même continué à jouer une heure de plus et à nous battre pour chaque ballon. Nous n’avons offert aucun but à nos adversaires.» Pour Suter, il était également clair vers la fin qu’avec un déroulement de match comme celui de dimanche, tous les joueurs obtiendraient leurs minutes de jeu. «Chacun a pu se montrer et a eu ses bonnes actions. C’est ainsi que se forme une équipe pour l’avenir.»

Roman Sidorowicz ne fera plus partie de cette équipe à l’avenir. Le joueur d’arrière avait déjà annoncé la fin de sa carrière pour l’été prochain et a porté dimanche le maillot de l’équipe nationale pour la toute dernière fois. L’acteur de Pfadi a reçu beaucoup de temps de jeu de son entraîneur. «Je ne m’attendais pas à cela», déclare Sidorowicz. Suter ajoute: «Il a fait de grandes choses pour le handball suisse et l’a mérité.» Dans les vestiaires, «Sido» a reçu une longue standing ovation de la part de ses coéquipiers. «C’était très touchant. Même ma famille et mes amis, qui m’ont toujours soutenu, étaient encore dans la salle. Mais je ne réaliserai vraiment tout cela qu’en été», conclut Sidorowicz.

Le prochain rendez-vous pour tous les supporters de l’équipe nationale est le 31 mars. Les trois adversaires de la Suisse pour les prochaines qualifications à l’Euro seront tirés au sort à Berlin. La phase finale aura lieu en janvier 2024 en Allemagne, les premiers matchs de qualification se joueront dès cet automne.

Mais d’abord, l’équipe nationale doit encore suivre le stage d’avril. Lors de ce stage, Suter veut travailler de manière ciblée sur le développement. «Nous avons beaucoup appris pendant les deux matchs contre le Portugal. Nous allons maintenant en tirer les conclusions, accumuler du temps de jeu en avril et passer à l’attaque en octobre lors de qualifications pour l’Euro.»

Source: Raphael Bischof (Text), Alexander Wagner (Foto), Muriel Fiechter Oberholzer (Übersetzung)