Camp de l'Euro, jour 5: Régénération, travail mental, reportage dans Sportpanorama

L'ambiance est très bonne à l'Avenida Antonio Quesada 53, à l'hôtel 'La Laguna', près de la ville d'Alicante, dans le sud de l'Espagne. C'est ici que l'équipe nationale féminine suisse loge juste avant sa première participation aux championnats d'Europe, à partir de vendredi dans la capitale slovène Ljubljana.

De vendredi à dimanche, elle a disputé en moins de 72 heures trois matchs tests contre l'Egypte, la Tunisie et l'Espagne. «Nous avons eu deux très bons matchs pour commencer, nous avons toujours réussi à garder le seuil de concentration élevé et avons ainsi pu fêter deux victoires nettes», résume Tabea Schmid dimanche soir. «Lors du troisième match contre les Espagnoles, plus fortes, nous n'étions plus aussi concentrées. On voyait que nous avions déjà deux matches dans les jambes - il nous manquait certainement aussi un peu de récupération.»

Après la fin du tournoi des quatre nations, la régénération était également de mise. Phyisio, piscine et bain de glace étaient au programme le dimanche soir, avant de reprendre l'entraînement le lundi après-midi. Et bien sûr, toute l'équipe a regardé le reportage «SRF-Sportpanorama» avec l'entraîneur en chef Martin Albertsen, dans lequel il a également présenté à un public plus large sa mentalité de «rien n'est impossible».

Malgré la défaite finale, l'entraîneur danois est satisfait de la performance suisse à Torrevieja. «Le tournoi ici faisait partie du processus de préparation pour le championnat d'Europe. Et la tâche de jouer contre l'Espagne avec des arbitres espagnols en Espagne? Elle était difficile. Je pense que nous avons réussi ce test.» Albertsen n'est toutefois jamais entièrement satisfait après un match. Il ajoute donc: «Si nous voulons gagner à l'avenir contre une nation comme l'Espagne, nous devons devenir plus forts dans la finition. C'est le méga-défi.»

Ce défi, l'équipe et l'entraîneur le relèvent tous les jours au camp de l'Euro. «L'interaction au niveau du pivot a bien fonctionné tout au long des trois jours. Malheureusement, ce n'est que dimanche que j'ai pu marquer neuf buts, le taux de réussite que je souhaitais», explique Tabea Schmid. «Malgré tout, c'est bon de voir que nous gagnons aussi des matches dans lesquels toutes les tentatives de conclusion au pivot ne sont pas marquées par le succès.»

Dans les quelques jours qui précèdent le début des championnats d'Europe, il s'agit maintenant d'extraire les derniers pourcents. L'entraîneur en chef Albertsen fait surtout référence au domaine mental. «Ce serait une sensation si nous gagnions l'un des trois matches du premier tour. Mais nous avons un plan et nous devons y croire.»

Tabea Schmid abonde dans le sens de son entraîneur: «La tâche est grande. Mais nous allons respecter notre plan de jeu, nous concentrer et aller jusqu'au bout. Nous savons ce dont nous sommes capables.»

C'est ainsi que quelque chose se tisse au sein de l'équipe suisse. Grâce à la mentalité de gagnant insufflée par l'entraîneur en chef, à une pointe d'anticipation et à la bonne ambiance qui règne au sein de l'équipe, les fans de handball suisses peuvent tout à fait attendre avec impatience les prestations de l'équipe nationale à l'Euro.