Simon Hardegger/Linus Hardegger: «Un jour, nous voulons siffler des matchs de Champions League»

Vous êtes arbitres depuis près de 10 ans déjà et vous évoluez au niveau international - le terme «jeune arbitre» est-il encore correct?

Simon Hardegger: On peut bien sûr en discuter (sourit). Parmi les arbitres Elite de la fédération, nous sommes de loin les plus jeunes. Néanmoins, nous avons déjà pu accumuler quelques années d'expérience, puisque nous avons commencé à arbitrer à 15, respectivement 17 ans.

 

Qu'est-ce qui vous plaît le plus et le moins?

Linus Hardegger: Le travail d'arbitre est un nouveau défi à chaque match. Ce qui nous attire toujours, c'est de pouvoir garantir aux joueurs un jeu aussi attrayant que possible, sans savoir à l'avance ce qui nous attend en détail. Dans l'ensemble, il n'y a rien de négatif pour nous.

Simon Hardegger: Bien sûr, certains matchs se déroulent de manière plus satisfaisante que d'autres, mais là aussi, nous essayons de sélectionner les points sur lesquels nous pouvons progresser.

Comment vos tâches et les exigences envers les arbitres ont-elles évolué?

Simon Hardegger: Chaque fois que nous avons franchi le pas dans une nouvelle ligue, les exigences à notre égard ont changé. Cela se répercute surtout sur la communication avec les joueurs et la tactique de jeu. Nous avons dû réfléchir davantage sur la manière et les personnes avec lesquelles nous devions communiquer sur le terrain, afin d'obtenir une réelle valeur ajoutée. 

Linus Hardegger: Pour donner un exemple, nous cherchons la bonne situation pour communiquer avec la défense afin de mettre le jeu défensif sur les bons rails. Nous évitons ainsi qu'une situation sans importance ne fasse qu'ajouter de l'huile sur le feu d'un match serré.

Quelles expériences vous aident particulièrement aujourd'hui encore?

Linus Hardegger: Il est un peu difficile de citer des expériences spécifiques. Il s'agit plutôt de l'expérience générale que nous avons accumulée au fil des ans et à laquelle nous pouvons recourir. Plus on a vécu de situations différentes, plus la probabilité qu'une situation similaire se reproduise est élevée. Nous pouvons alors nous référer à ce qui a bien ou mal fonctionné la dernière fois et trouver une bonne solution en conséquence.

Quelle expérience des dernières saisons qualifieriez-vous de particulièrement marquante pour votre carrière? 

Simon Hardegger: Le fait d'avoir dirigé la finale masculine des championnats d'Europe universitaires l'année dernière est certainement un événement qui restera gravé dans les mémoires. La pression d'un tel match est encore une fois très différente de celle d'un match de championnat normal. De plus, le match est allé dans les prolongations, ce que nous n'avions jamais vécu jusqu'alors et qui constituait donc un défi supplémentaire.

Que signifie pour vous la nomination en tant que meilleur couple de jeunes arbitres?

Linus Hardegger: La nomination au Swiss Handball Award est un grand honneur pour nous et confirme bien sûr le travail que nous avons fourni pour notre développement.

Quels sont vos objectifs ou vos projets en tant qu'arbitres? 

Tous les deux: Notre objectif est de continuer à évoluer dans l'élite en Suisse et de pouvoir fournir des prestations constantes. Nous voulons également nous montrer sur la scène internationale et avons pour objectif de pouvoir arbitrer un jour des matchs de la Ligue des champions ou de participer aux Jeux olympiques.

Source: Carolin Thevenin (Text), Daniel Roth (Bild)